Discographie
Boudiddah
Emmanuel Dilhac et son instrumentarium de pierres et de bois utilisant aussi le souffle
et la voix a fait appel à deux artistes musiciens inspirés pour œuvrer dans l'instantané.
Catherine Darbord est la grande spécialiste française des harmoniques vocales comme de celles issues des petits instruments du monde entier.
Bernard Boudet après avoir longtemps pratiqué le jazz et s'être intéressé à de nombreuses formes musicales explore un univers insolite à l'aide d'instruments qu'il élabore par lui-même.
Tous trois s'accordent à voyager à l'extrème en sonorités inouïes, de questions en réponses, "en partance dans une forêt primordiale" parmi "les racines lutines en mosaïques aquatiques", "en pèlerinage en magie tropicale" ... selon quelques titres parmi les quinze énoncés au dos de la pochette.
Fusion de lave
Le sang de la terre, ce sang séché après les sorties hors un temps du corps et d'un cœur battants des volcans d'Auvergne, restitue ici son histoire; car la lave renfermant les plans de son appartenance la plus intime peut signifier davantage des sautes d'humeur entremélées du passé ou de ses soubressauts, vers qui sait s'approcher et caresser trachéite et phonolites.
C'est une immense palette de sons offerts suivant le grain, la composition de sa matière étoilée, ténue, rendue compacte suivant les épaisseurs de son ordonnance.
Qui viendra jouer de ses éclats peut entendre des voix, des murmures
en harrmoniques, des chants cristallins, de claires révélations...
Le CD “Fusion de lave“ est ainsi une offre de partage consacré.
L'écriture des pierres
Frédérique Bruyas brillante lectrice à voix haute et ambassadrice des auteurs de la littérature et des poètes affectionne tout particulièrement les écrits de Roger Caillois.
Sa voix envoute, enveloppe, délie,redonnant les rumeurs, les fantasmes, les visages, les villes et les châteaux que son cher académicien (élu en 1971) a pu percevoir à l'approche du monde minéral prolifique en matières de signes, d'écritures et d'images devant lequel tout homme peut ressentir qu'il est "un intrus hébété"...
Mais l'écrivain et grand artiste né à Reims en 1913 avec la musique et la couleur de ses mots, avec son phrasé, a pu réussir à se rapprocher de la magie minutieuse autant que large des éléments représentés parmi les jaspes et les agates.
Notre diseuse s'en fait ainsi l'admirable interprète et rencontrant un jour Emmanuel Dilhac, elle a eu la sensation profonde de découvrir l'homologue musicien du poète et de ses écrits lapidaires.
Ainsi est né un spectacle musical en même temps que littéraire.
En témoigne cet album sur un choix de textes sur l'Écriture des pierres
de Roger Caillois ( édité chez Gallimard, Flamarion, Skira).
Wooloo-Wakan
En double CD cet album consacré aux origines de la musique, avec une brochure et des explications poétiques d'Emmanuel Dilhac retrace l'ensemble de ses recherches traduites dans sa forme concert pour tout public.
L'auteur s'est initié à la recherche fondamentale des objets naturels qui ont pu faire surgir telle ou telle manipultion engendrant un ou plusieurs sons.
Il n'effectue aucune modification des objets rencontrés: os, bois, coquilles, pierres... Selon la taille, le grain, la matière en épaisseur, il engage un ou plusieurs gestes à l'aide de quelque outil également brut qui selon sa forme, selon la frappe, la glisse, le rebondissement exercés entraine des effets sonores et des rythmes bien au-delà d'un schéma préalablement calculé...
Les résultats d'une première improvisation engendrent quelque réflexion, des répétitions,
une mise en exercice avec des repères.
La musique est née, venue d'une osmose magique entre le faiseur de sons et les matériaux utilisés.
C'est une interpénétration et une relecture profonde des mouvements sourciers.
Dans cet album, on peut saisir la quête d'Emmanuel Dilhac; un aperçu de ses découvertes selon un agencement qui a donné lieu au concert "Woolloo-Wakan" (termes sacrés en langage aborigène Australien comme en celui des Sioux).
Ayawasca
Un CD préfacé par le préhistorien Jean Clottes qui souligne "cette tentative d'artistes passionnés des sons originels" que sont Laurent Bernays et Laure Mollier, expérimentateurs de la voix humaine et qui s'efforcent de s'extraire des schémas additionnés de la pensée pour délivrer une expression libre et sans contrainte en connivence absolue avec Emmanuel Dilhac, peintre de sons magiques par gestuelles retrouvées, pratiquées sur des objets naturels non taillés.
Cette rencontre à l'état pur rend compte d'une exploration sonore à travers les temps humains premiers.
Réalisation grâce à Georges Alain Duriot, ingénieur du son ultra sensible,peintre, poète et musicien disponible.
Minéral music
Une musique sortie uniquement du grain de la pierre et des coquillages, à la croisée de la musique concrète, des arts bruts et premiers.
Des titres évocateurs :
Concerto de pierres boulées
Symphonie d'un jeu de silice à l'autre
Chœurs de fossiles
Rondo alterné de sons mats et cristallins
Fantaisie pour conques, cornes et vers marins
Conjugaisons
Bernard Petiton et Emmanuel Dilhac sont deux "Poètes-Trouvères de sons".
Ils donnent libre cours à leur imagination, à la recherche de nouvelles créations.
C’est le sixième CD qu’ils construisent ensemble, Bernard Petiton apportant sa technique de preneur de sons mais aussi sa poésie et sa voix. Emmanuel Dilhac, "L’Homme qui fait chanter les pierres" apportant sa musique, ses textes poétiques et lui aussi sa voix.
Conjugaisons est le résultat de leur Art mis en commun.
Sur France Culture, ils ont obtenu le grand prix "Chasseurs de sons", le prix Pierre Schaëffer et le prix du musée Radio France.
Ocre rouge
Une rencontre magique effectuée en Dordogne, haut lieu de la préhistoire; un mariage
inouï des sons originels de "L’Homme qui fait chanter les pierres" avec Laure Mollier et Laurent Bernays, chanteurs-explorateurs de la voix humaine.
Ce Cd a obtenu les éloges de la Revue du Son et du journal Trad Magazine.
Il a été choisi parmi les 10 créations les plus intéressantes de l’année 2004 au Répertoire des musiques traditionnelles.
Lithophonie
Un parcours fluidique, initiatique, révélé à travers quelques trois cents techniques et manipulations de formes, du grain du minéral; une heure d'écoute sans interruption de son, une symphonie retraçant une épopée de millions d'années, celle des chants et des gestuelles de la Création.
Un inventaire unique, résultant de plus de deux décennies d'explorations et de collectes réalisées par" l'homme qui fait chanter les pierres".
Plusieurs fois primé au concours Chasseurs de Sons à France Culture.
Homo musicalis
Chants cristallins des silex, de l’ardoise et des phonolites, chants des racines aux formes animales, texte de l’auteur avec des mots couleurs. Il se dit "Enfant de la terre" et clame "la liberté du loup".
En toute humilité, il s’interroge sur son propre regard: Que sais-tu ?
Mais entre dans la danse "dans le cercle de basalte" ou bien en transe.
Percussions à l’aide de bâtons sonores.
Alliances
Ayant pris le parti de s'initier hors culture Emmanuel Dilhac invite à un voyage des tous
premiers temps, à celui des premiers gestes musicaux, des premiers instruments de musique,
des premiers langages sur les chemins de la "mémoire ancestrale" comme il aime à la définir.
"Explorateur hardi, entendant des arcs en ciel de sons là où d'autres n'entendent que du bruit"(New York Herald Tribune), il crée aussi des agencements de textes avec des "mots couleurs", utilise le grain de sa voix avec ce souffle primordial qu'il retrouvera dans sa façon d'utiliser le didgeridoo.
Pierres et didg
Un premier répertoire de sons et de maniements sur un lithophone de schistes, sur des bois de toutes sortes; des créations en jeux de souffle, le didgéridoo se mêlant au rythme des vagues ou encore à celui des frottements et des frappes exercées
sur des cornes, l'os avec des saccades et glissements de graines encordées.
Des grelots de silex qui rappellent le chant primitif des oiseaux .
Un morceau de didg dédié au grand chef indien Sitting Bull.
Transpariétal
"Il s'agirait de sortir le vocalisme du bel canto et de retrouver le cri et la parole vive en se disant que si le langage est bien en partie une imposition de l'homme sur la nature, il est aussi désir de converser avec la nature… il s'agirait de replonger dans le fond de l'être humain au-delà de l'âme, au-delà de l'imaginaire collectif …Voilà un champ musical qui reste à explorer dans toute son ampleur" (Kenneth White).
C'est sur ce chemin musical que nous entraîne le duo Suarri-Dilhac dans leurs toutes dernières créations.
Terre-Ethers
Emmanuel Dilhac et l'ingénieur du son Bernard Petiton, tous deux poètes et créateurs unissent leur inspiration active pour un voyage en traversées de matières jusqu'alors insoupçonnées.
Des reflets d'ombres, des paroles issues de la pierre,d'un creux de bois,d'un trait de promenade.
Et la voix de ces deux artistes, l'un admirable diseur-conteur, l'autre mêlant la sienne à travers les signes des quatre saisons.
Et des musiques tantôt issues de sons bruts, tantôt magnifiant le rêve, la route à travers l'espace et le temps.